mercredi 1 juillet 2020

Notre Dame de Rumengol (Finistère)







C’est aux abords de la forêt du Cranou qu’émerge la petite cité de Rumengol, surtout connue par son édifice religieux, notre Dame de Rumengol, dédié à la Vierge mais également à la Trinité.

Devenu un haut lieu de pèlerinage, l’endroit aurait été déjà longuement fréquenté par les Osismes qui  y pratiquaient des rites druidiques au Solstice d’été. Les premiers missionnaires chrétiens n’auraient donc fait que christianiser un mouvement pré-existant en élevant cette église dès le Vème siècle sur ce lieu de superstitions païennes. La légende dit que Saint Guenolé et Saint Corentin avaient marqué cette volonté d’y établir un lieu chrétien.

Des documents retrouvés prouvent le rattachement de cette église à la paroisse de Daoulas au XIIème, puis au XVème à Hanvec, pour enfin être autonome entre le XVII et le XVIIIème siècle.







L’église actuelle a été construite sur les fondations des anciennes le 14 mai 1536, comme l’indique une inscription en lettres gothiques située au dessus du porche (Lan Mil Ci(n)q cents trente VI, le XIIII jour de may fust funde Guenole Go. H. Inisan Fabrique lors ).


Elle est probablement le 3ème ou 4ème édifice bâti à cet endroit.


Elle a subi au cours des siècles de nombreuses transformations et ce jusqu’au XIXème, époque du rajoût de la chapelle de Couronnement.



Cette bâtisse est architecturalement prodigieuse, chaque regard qui se pose peut y découvrir des œuvres d’art, tant au niveau des formes que des ornements sculptés.
















Si la pierre de Kersanton avec laquelle elle est construite lui donne un air quelque peu austère, le visiteur sera étonné des merveilles  qu’elle contient. C’est un contraste d’ailleurs assez surprenant. La richesse des éléments d’ornements, où la couleur or brille à chaque recoin, vaudra à cette église d’être surnommée « Eglise aux Saints dorés ».




les rétables de Saint Jean Baptiste, et des Evangélistes, l'autel


les reliques de Saint Sylvain, offerts par Pie IX en 1855





La tribune et l'orgue (le premier mis en place en 1671 a été remplacé en 1876)


La chaire à prêcher (1779), réalisée à Landerneau





(cette piéta de la fin du XVème vient de l'ancien monastère de Landerneau)







Les fonds baptimaux (1660), de toute beauté, incroyablement conservés





les bannières du pardon, la seconde ayant été offerte par une communauté chrétienne du Viet-nam



Rumengol célèbre 2 pardons, celui de la Sainte Trinité (fin mai/début juin), et celui de l'Assomption (15 août). 
















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