Du côté de Landunvez

J'ai quitté mes bois, juste un temps, histoire de retrouver la mer que j'affectionne tout autant.

Un petit tour du côté de Landunvez, sur la côte Nord Finistère. Même si c'est un endroit que je connais bien pour l'avoir arpenté depuis de nombreuses années, je me suis "fait plaisir" à retrouver ces lieux chargés d'histoire. Oh je ne les ai pas tous faits.. il y en a tant, mais j'ai aussi le temps !

Le Dolmen de Saint Gonvel 

Il est à demi enterré dans ce que l'on a pu supposer être un cairn. La table (3,70 x 2,30 m) est supportée par 6 orthostates et laisse découvrir une chambre sépulcrale de belles dimensions. 

Tous les éléments sont en granit migmatique de Landunvez

Au XIXème siècle, on lui prêtait le nom de "Men Milliget" (roche maudite), de nos jours elle est plutôt rebaptisée "An dol Ven" (la table basse). 

La chapelle de Saint Gonvel (chapelle des dunes)

Dédiée à Saint Gonvel (ou Conval), cette chapelle daterait du XVIème siècle. Les nombreux éléments architecturaux la composant montrent qu'elle a été maintes et maintes fois remaniée. Sur la base de certains murs, on y retrouve des stèles gauloises, 

Sur un des murs apparaît une grande arcade de style gothique, obturée, mais qui conserve néanmoins les restes médiévaux d'une autre ouverture, elle aussi close.

Son clocher, ouvert, n'a retrouvé sa cloche restaurée qu'en 2021.

Au dessus de la porte, dans une niche, une tête sculptée accueille le visiteur. Elle pourrait provenir d'une statue "mutilée", mais rien ne permet d'identifier le personnage

Le calvaire, situé non loin de la chapelle, se trouve sur ce qui était l'ancien cimetière.

Sa facture imposante lui prête des origines au Moyen-Age

Après ce petit voyage dans l'histoire, direction les dunes, et le bord de mer, 

et là encore, l'histoire nous rattrape avec la découverte d'une batterie faisant partie du corps de garde  du port d'Ilock (XVIIème)

Dépourvue de fenêtre et de cheminée, elle pouvait abriter tout au plus 1 ou 2 artilleurs. Elle est composée de deux pièces communicantes, une pièce principale et un petit réduit pouvant servir de poudrière ; la toiture est faite de pierres.

à suivre :

La chapelle de Saint Samson (chapelle des tempêtes)

Couleurs et gourmandises

Eh oui, c'est encore de nature que l'on parle aujourd'hui, parce que finalement, la nature est un havre d'apaisement, et en ces temps-ci il est plus que nécessaire de se ressourcer.

Aujourd'hui, c'est de couleurs que l'on parle. 

Les arbres commencent à se vêtir déjà, à donner de l'ombre quand le soleil est un peu trop vif, à envelopper notre environnement d'autant de "verts" qu'ils puissent exister. Quel bonheur.

Et parmi eux, certains se démarquent en offrant à celui qui sait voir des touches de vives couleurs.

La cime de certains arbres arborent de "drôles" de trucs

Et finalement étourdie par les yeux levés au ciel, éblouie par le soleil, j'ai fini par poser les yeux au sol... et je les ai vues, toutes petites, toutes timides.... mais ça y est elles sont arrivées....

Les orchidées sauvages

d'ici quelques jours, elles vont colorer les bords des routes, certains sentiers, les dunes, les tourbières. J'attend ce moment chaque année. Comme toute fleur rare, elle est capricieuse, et pousse où et quand elle veut, même si la période reste propice.

Ophrys mâle

Et comme une enfant qui a trouvé le "Graal", me voilà toute énervée à l'idée d'arpenter tous ces endroits, toujours dans l'idée de trouver "la perle ". J'ai eu l'opportunité d'en trouver deux spécimens rares, je compte bien cette année compléter ma collection (de photos). Parce qu'il faut aussi le rappeler l'orchidée sauvage ne se cueille qu'avec les yeux ou l'appareil photo, elle est protégée.

Pour compléter l'extase que me procure chaque sortie, je me suis mise aux fourneaux... 

Mais non, pas pour manger l'orchidée, mais plutôt pour faire une petite préparation avec une petite fleur toute ordinaire, qui souvent empoisonne les jardiniers. Je voulais parler du pissenlit. 

J'ai donc entrepris la préparation de

Miel de fleurs de pissenlit :

la recette peut-être ?

- 250 grammes de pistils de pissenlit (soit environ 400 fleurs) - et il faut trois heures pour tout dépouiller

- 2 oranges et 2 citrons non traités, non épluchés, coupés en tout petits morceaux

- 1,5 l d'eau

- sucre cristallisé (75 % du jus obtenu)

- mettre les pistils dans une marmite avec l'eau, les oranges et citrons 

- porter à ébullition et laisser cuir 50 minutes à petits bouillons

- laisser refroidir jusqu'au lendemain

Le lendemain, passer au tamis et presser dans un linge propre pour extraire tout le jus

- peser le jus obtenu, y rajouter du sucre cristallisé à hauteur de 75 % du poids de jus

- porter à ébullition

- laisser cuire à petits bouillons 90 minutes

- mettre en pots

Gouter, et c'est juste.. DELICIEUX !

Aimez et respectez la NATURE, elle vous le rend toujours

On se réveille

 Oh combien il peut être magique d'observer le réveil de la nature... 

Le forêt assombrie par l'hiver, se réveille doucement. 

Les températures de ces derniers jours sont quelque peu curieuses, avec des écarts très importants. 

Peu importe, la Nature s'éveille, doucement, fragile et forte à la fois.

Et la magie opère. Dame Nature sait nous offrir, avec parcimonie parfois. Mais cet éveil est quelque part notre propre éveil..

Notre âme, notre corps, cherchent à travers notre regard ces petits quelques choses qui font du bien...  j'avoue qui me font du bien.

J'aime voir ces couleurs parsemer les bois ;  

Les hêtres, déjà bien éveillés qui donnent de la lumière à la forêt encore endormie, 

les chatons promesses de vie, et comme un feu d'artifice les couleurs et les parfums de ces fleurs sauvages qui donnent cette touche discrète mais non moins féérique à ce réveil.

Je ne me lasserais jamais de voir cette renaissance.. une véritable leçon de vie. Quoiqu'il arrive, quoiqu'il se passe.. il y a toujours quelque part, dans la Nature, quelque chose qui te remette en mémoire que rien n'est jamais perdu, et que la persévérance donne ses fruits.... que sont la Vie

Observez, osbservons Dame Nature, elle ne lâche jamais prise.

Vive le printemps, et la Renaissance

Avec ses promesses