vendredi 2 avril 2021

Nature et spiritualité

 


Découverte dans le bois de Lampigou, tout près de la rivière : La chapelle du Folgoat (ou Folgoet), commune de Landevennec.

Son origine n’est pas anodine.

La légende dit qu’il y a très longtemps vivait dans cette forêt un simple d’esprit qui ne connaissait que deux mots : Ave Maria. Il les répétait à longueur de journée, dormait au creux d’un arbre à proximité de la fontaine et se rendait chaque jour à l’église du bourg pour quémander du pain. Puis il retournait à sa fontaine où il trempait son pain, toujours en chantant Ave Maria.

Il avait pour nom Salaun.



Un jour de novembre 1358, il fut retrouvé sans vie dans la forêt. Il fût enterré près de sa fontaine, sous l’arbre où il dormait. Peu de temps après, un lys d’ne blancheur éclatante fleurit sur sa tombe, arborant sur chacun de ses pétales « Avé Maria » en lettres d’or.

Ce qui fut considéré comme un miracle attira les fidèles.



La chapelle fut érigée un peu plus tard, vraisemblablement en 1360.  Elle reste architecturalement simple, un plan rectangulaire, surmontée d’un petit clocheton.








Elle ne résista pas aux troubles et guerres du moment, et en 1593, les troupes royales la saccagèrent comme elles le firent pour l’abbaye de Landevennec.

C’est en 1645 que l’Abbé Pierre Tanguy entreprit de la restaurer. Son blason figure d’ailleurs au dessus de la porte. On peut y lire : « Deo et Immaculatae Virginis Conceptioni » ce qui veut dire que la chapelle est dédiée à Dieu et à l’Immaculée conception de la Vierge.



En 1695 la chapelle est cédée à la paroisse de Landévennec.

Lors de la Révolution, elle fut reconnue d’utilité publique, ainsi les trois paroisses de Landévennec, Argol et Trévargan purent profiter des messes.

Délaissée et oubliée, ce n’est qu’en 1967 que d’importants travaux de restauration lui redonne vie. 



Le pardon est fixé le jour de l’Ascension.


Comme le disais, cette chapelle est blottie dans un havre de paix, où seuls le clapotis de la rivière et les oiseaux chantants viennent troubler la quiétude du lieu.



Il nous a semblé évident de nous imprégner un peu plus du lieu, de ressentir ce bien-être que seul Dame Nature sait donner. 





La forêt de Landevennec a cette majesté que seuls les grands pins dressés vers le ciel peuvent lui donner. 







Et autour de ces grandeurs sylvestres, la végétation s'ouvre doucement au soleil printanier.







Notre regard se veut admiratif, même pour ce qui pourrait sembler être la plus banale des pommes de pin !!! pas si banale que cela d'ailleurs, il suffit de voir


Notre journée n'aurait pas été complète si nous n'avions eu le besoin de nous tourner vers la mer, tout près, et nous avons pris la direction de Moulin Mer. Là encore la nature nous inonde de ressentis à peine descriptibles.







Dommage que la faiblesse humaine laisse des traces quasiment indélébiles dans cet environnement qui nous est cher


Merci à Max pour le partage de ses photos

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