mercredi 29 avril 2020

We will survive - 29 avril 2020


44me  jour  - L’espoir

Le 29 avril 1945 était un grand jour pour les femmes : elles votaient pour la première fois aux municipales.

Pourquoi ai-je pensé à ça aujourd’hui ? Allez savoir ?

Enfin si je sais un peu, parce que je suis entourée de femmes combattantes, avec de vraies valeurs, des valeurs de cœur.



Nous avons visité aujourd’hui la salle que la ville de Brest nous a trouvée.  


Et là sur le visage un peu cerné par la fatigue des derniers jours, j’ai vu de grands sourires…  J’ai vu de l’espoir. Enfin, les petites fées vont pouvoir coudre dans des conditions décentes. La force, les idées, la volonté, tout est revenu en force vive.  L’association va pouvoir se structurer correctement, mieux s’organiser, sous l’œil vigilant de son Président ! Bah oui, un homme !!! un homme bien, avec aussi des vraies valeurs humaines.

Bah non, je ne suis pas féministe… enfin si un peu parfois lol !!!

Sinon, j’ai rejeté un petit œil sur le discours de notre Premier Ministre, j’ai refait le tri dans tout ce qui a été dit. Même si nous restons encore un peu dans l’incertitude, il a parlé de reprise de sport individuel. Et là, mon sang n’a fait qu’un tour, la randonnée… un sport individuel…  

Je vais pouvoir retourner dans les Monts d’Arrée, refaire les sentiers côtiers, humer les embruns, chercher les orchidées sauvages, respirer la forêt, toucher les arbres… ça va être du bonheur… je revis.





J’avais déjà préparé des circuits, dans l’attente de la libération… Je n’aurais plus qu’à mettre le matériel dans mon coffre et hop hop …. Je vais prendre un de ces bains de nature !!!!

Bon, il faut juste que je me remette un peu en forme. Je dois être la seule sur cette planète à ne pas avoir pris de poids pendant le confinement, en avoir perdu un peu même. J’ai de la réserve !!! Il faudra que je songe aussi un peu à lever le pied, mais pas trop quand même. Et puis le médecin a dit ce matin, petite tension, mais pleine forme. Donc…

Je ne serais tranquille que lorsque tout sera rôdé ou fini.

En attendant, je vais rêver d'espaces



We will survive



We will survive - 29 avril 2020


43ème  jour  - Distanciation, différenciation..

Rhoo là là ces mots, ces mots …. J’ai un mal de chien à les prononcer, c’est comme anticonstitutionnellement !!!

Je m’étais promis de ne pas me jeter sur la télé ou les journaux, mais ce dé-confinement qui approche doucement et dont je ressens le plus en plus le besoin, m’a amenée à me précipiter à l’écoute de notre Premier Ministre. Un discours que j’ai trouvé très long, où j’ai beaucoup entendu ces mots là.

Ce que j’ai retenu ? Beaucoup de choses, mais surtout que notre pays va être divisé en deux, les rouges et les verts.

Que nous aurons le droit à la liberté, mais sous certaines conditions strictes.

 J’ai aussi beaucoup entendu le mot « économie », parfois au détriment du mot « santé » et bien-être.

J’ai aussi entendu que le 11 mai serait le jour de libération de cette guerre, à la condition que les chiffres pandémiques soient en baisse significatives ; que les français sont invités à se « tenir à carreau », bon certes, il ne l’a pas dit comme ça, mais c’est tout comme.

Monsieur le Premier Ministre, je voulais vous dire : les français, réputés comme indisciplinés, se sont montrés à la hauteur de la situation. C’eût été bien que vous les en remerciez plutôt que de continuer à leur faire endosser la responsabilité de la durée de ce confinement.

J’ai entendu aussi la reprise des écoles, pas pour tous, dans des conditions drastiques.. J’ai du mal à imaginer un gamin de six ans dans la cour d’école jouer aux billes. Ah bah non il ne pourra pas, les gestes barrières …  J’ai pensé également aux lycéens. Je ne vois pas comment on va pouvoir leur faire passer le bac après tout ça. Ou alors ce sera reporté. Et ils ne pourront même pas avoir leur « bac à sable » parce que les plages resteront closes (là c’est mon humour à la con !)

J’ai entendu aussi  le mot « test » …. Je pense juste improbable les conditions dans lesquelles ils pourraient être réalisés. Je me posais la question ? sur quelles bases vont-ils être effectués ? puisqu’on entend dire depuis le début qu’on ne connaît pas Mr Corona !!

Une heure de discours où j’ai fini par être un peu perdue j’avoue.

J’ai aussi entendu parler beaucoup du mot « masque »… 100 millions de masques commandés par l’Etat ?? mais où sont-ils ? Et puis quand on les recevra, ils seront réservés à une catégorie de population (pour les professions à risque je reste d’accord), et j’ai entendu, pour les autres  « on va ré-ouvrir les magasins de tissus et démerdez vous ».. Bon encore une fois il ne l’a pas dit comme ça, mais c’est tout comme !!! je me répète je sais.

Vous savez quoi Monsieur le Premier Ministre, on ne vous a pas attendu pour se débrouiller. L’association Masques à Rade de Brest a certainement passé les 4000 masques depuis cinq semaines. Elle a fourni des structures hospitalières, des Ehpad, des entreprises, des particuliers, Elle a fait votre boulot, et elle continuera de le faire, gracieusement (parce que je vous ai aussi entendu parler de payer).

L’image contient peut-être : intérieur

Elle a bataillé dur pour se faire reconnaître, pour pouvoir ne serait-ce qu’obtenir un local pour pouvoir s’installer et continuer la production gratuite. La bonne nouvelle. Nous avons réussi !

Et dans tout ça un bonheur n’arrive jamais seul, nous avons pu livrer un IME (Institut Médico Educatif) aujourd’hui. 110 masques, dont 70 pour des enfants. Ce n’était pas sans émotion. Le sourire masqué de la Directrice du centre a été notre plus belle récompense.





Allez on s’arme et on continue


We will survive


lundi 27 avril 2020

We will survive - 27 avril 2020


42ème  jour  - Vacances j’oublie tout

Je ne sais pas ce qui a pu se passer aujourd’hui pour que la journée soit si compliquée. Je suis épuisée.

Bon ce soir, me voilà en congés, pour une semaine.  J’aimerais bien me prélasser sur une plage, au soleil


Normalement les congés sont faits pour tout oublier, décompresser, prendre soin de soi. Confinée, je ne sais pas si je vais y arriver.

Comment avoir l’esprit reposé, confinée ? Mais il faut que je souffle. Je ne suis pas Mère Térésa, loin de moi l’idée de sauver le monde. Je n’ai que modestement une petite contribution à apporter, j’y tiens, pour que chacun soit plus serein.

Je vais sûrement passer un peu plus de temps sur l’association, tout n’est pas si simple à organiser. Les masques de « l’Etat » ont pris le chemin des écoliers, il va sûrement falloir que nos doigts de fées mettent les bouchées doubles ; pas question de sortir du confinement non protégé.

A ce propos, il paraît que demain une allocution sera faite pour nous annoncer les prémices de notre mise en liberté…  J’angoisse à l’avance. Je sais pertinemment que certains se satisferont des mesures, mais que d’autres vont en pâtir, parce que, comme d’habitude, les explications seront légères ou à la limite du compréhensible.

Wait and see !!!

Aujourd’hui était une journée curieuse, 42ème jour, 42ème anniversaire de mon permis de conduire et j’en suis sortie vivante, 2ème anniversaire de mon AVC, et j’en suis sortie vivante….. Donc, il n’y a pas de raison

En tous les cas, j’ai eu un super cadeau aujourd’hui…. Je suis prête à sortir !!!!
 

We will survive



dimanche 26 avril 2020

We will survive - 26 avril 2020


41ème  jour  - La bouffe

Encore un dimanche qui ressemble en fait à un autre jour.  Parce qu’en fait depuis plus de 40 jours, c’est quasiment tout  le temps dimanche.

J’ai décidé de faire un gros break sur tout aujourd’hui, faire comme si c’était un jour ordinaire où il fallait que je ne m’occupe de moi, mon chez moi.

Donc je me suis occupée de Miss Yeats. En fait, je l’ai encore cherchée partout la drôlesse… Il y a des cachettes dans mon appartement que je ne soupçonne même pas, et je suis donc obligée d’attendre qu’elle daigne sortir…

Cela reste comique, elle dort toute la journée, donc introuvable, sort à partir de 21h.. ça doit être une histoire de ventre qui gazouille, et ensuite c’est fiesta juste qu’à pas d’heure dans la nuit. Elle se promène dans l’appartement, saute sur mon lit, me fait des petites massages et des ronrons, repart et refait ça trois ou quatre fois. Ensuite c’est jogging à travers toutes les pièces. J’entend son pas, pas délicat du tout résonner sur le sol..

Donc finalement, la journée, je suis confinée seule !!!

Bon trouver à s’occuper sans que le temps ne me pèse.

Lire, un peu, mais pas trop ! les neurones doivent faire une pause !

La TV, tout mais pas ça. J’ai dû la regarder une ou deux fois depuis le début de cette période, les infos.. beurk, insipide… les programmes ??? en fait j’ai la flemme de chercher. 

Donc je me suis rabattue sur la musique. Elle m’apaise.

Je continue mes bricolages en bois flotté, ce n’est pas probant, mais suis-je suffisamment concentrée !!

Alors ce matin, après avoir énuméré dans ma petite tête ce que j’allais faire, je me suis rabattue sur la cuisine. J’ai ouvert tous mes placards et hop hop aux fourneaux. Moi qui mange très peu voire pas (eh oui des fois j’oublie), je me suis préparée un petit repas gourmand. Cela m’a pris du temps, du coup je n’ai déjeuné que vers 15 h.. en fait ce n’est pas important, le temps n’est plus important.

Le menu :

-          Mousse de saumon et poisson blanc
-          Parmentier de canard
-          Fraisier revisité


 Vous remarquerez que le dessert est plus gros que le reste.. eh oui, je suis une gourmande !


Après cette orgie, il était plus que nécessaire que j’aille faire ma petite heure de marche.

Et finalement, ne seraient-pas les victuailles que nous ingérons depuis un mois qui nous sauveront la vie ?

Qui sait ? enfin, je sais que je délire

En tous les cas, cela peut être un élément de plus pour croire que :

We will survive



samedi 25 avril 2020

We will survive - 25 avril 2020


40ème  jour  - Tension, fatigue et relâchement



Et voilà, on approche du but et les tensions remontent. Et j’ai bien peur que cela ne dure jusqu’au prochain discours de nos dirigeants qui doivent être en train de nous préparer un programme d’enfer. Je l’ai déjà dit, je suis inquiète.

Le COVID-19, c’est un drame… une « guerre » même. Et chacun d’entre nous a dans l’esprit d’y survivre. Ce n’est qu’humain.
Au-delà du choc que cela a créé, de cette longue période de confinement que nous vivons, dont nous ne savons toujours pas de quelle manière nous allons en sortir, au-delà du manque d’informations ou de la désinformation, il en est certains qui se sont battus et se battent encore, pour faire face.

Des professions sont restées malgré ce confinement, bravant le danger bien présent.

Des élans de solidarité se sont créés de toutes parts pour venir en aide au plus démunis, pour accompagner ceux qui restaient dans « le feu » de l’action, mais aussi pour préparer notre retour dans la « vie ».

Aucune description de photo disponible.

Je suis inquiète aussi pour les petites mains de fée qui continuent de coudre sans relâche en attendant que soient distribués les masques fournis par l’Etat, avec en tête qu’il n’y en aura jamais assez pour tout le monde.

Je m’inquiète parce qu’elles sont fatiguées. Depuis près de 6 semaines, elles ont œuvré pour réaliser et distribuer plus de 3500 masques qui ont été fournis aux Ehpad, milieux hospitaliers, associations caritatives, particuliers, petites entreprises et même la Police. Les demandes fusent, elles sont honorées autant que faire se peut.

De l’esclavage bénévole : toutes ces petites mains ont travaillé avec leurs tripes, cloîtrées dans leurs appartements pour la plupart, transformés en lieux de stockage aussi, mettant à mal leur propre vie de famille, leur santé également en raison de la fatigue et du stress accumulés. Des conditions de travail qu’on n’accepterait même pas d’un employeur : poussières, bruit incessant des machines qui tournent dès 7 heures du matin, jusque 23 heures parfois.

Nous n’avons jamais entendu l’une ou l’autre se plaindre non plus des factures d’électricité ou des frais de carburant pour effectuer les livraisons.

Je les entends dire qu'elles sortiront toutes grandies de cette aventure, qu'elles auront donné mais surtout beaucoup reçu : des rencontres, des sourires, des peluches, des mascottes, des dessins ; tout cela restera à jamais gravé dans leur mémoire et leur coeur.

Aujourd’hui, elles sont juste fatiguées. Il faut qu’elles se reposent. Il faut qu’elles prennent du temps pour elles mêmes, pour leur famille.

La tension, je la sens présente autour de moi, par ce que j’entends : « j’en ai marre », je « n’y comprend plus rien », « que va-t-on devenir ? » « combien de temps ça va durer » encore.

Je sens également du relâchement par rapport au confinement. On voit un peu plus de monde dehors (avec ou sans masque d’ailleurs), la circulation revient peu à peu. Les personnes se retrouvent, en cachette (gare aux gorilles !!!). Cela me rappelle quand j’étais plus jeune et que je sortais en douce pour aller voir un amoureux  (ha ha) , avec l’angoisse que l’on me voit, que l’on découvre ma petite escapade.

Toute cette situation est vraiment, vraiment trop étrange, avec l'impression de naviguer sur une mer sans eau par temps de brouillard !

Mais

We will survive !







We will survive - 24 avril 2020


39ème  jour  - It’s a girl !

Et voilà, la semaine se termine. 

Le chiffre des jours écoulés grossit ;  du coup, si on comptait en semaines ??? 6 semaines de passées, il n’en reste que 2 à tenir… cool.

Même si nous sommes toujours en mode interrogation quant aux conditions de notre libération !!! je veux croire et espérer que tout se passera bien, mais j’avoue être inquiète, comme la plupart d’entre nous.

Les jours passent,  et finalement je me surprends à refaire des projets. 

Bien évidemment, ce ne sera plus pareil.

Si je rêve d’espace, de nature, je rêve aussi de retrouver tous ceux pour qui  font que je tiens, ma famille qui sera toujours trop loin de moi, mes amis, mes collègues aussi.

Tout aura changé « après » : la nature aura changé, nous l’aurons à peine vu se réveiller d’un hiver difficile et très pluvieux.

Mais les miens, les gens, eux aussi auront sans doute changé, auront découvert je le souhaite ce qui est essentiel à une vie sereine et surtout meilleure.

J’avais mis un peu de côté ces rêves pour me consacrer d’une part à mon travail, et maintenant en plus à l’association Masques à Rade. Etre là, c’est vraiment de plus en plus important. Savoir donner un peu de notre force à ceux qui en ont le plus besoin.


J’ai eu beaucoup de dons de tissus, je vais les préparer pour nos petites fées.


J’avoue être un peu fatiguée, les journées sont longues, les nuits trop courtes parce que ma petite tête continue de fonctionner malgré tout ça, et souvent je "demande à la lune" !!!!



Mais finalement j’arrive à garder toute ma sérénité, mon humour, parfois un peu sarcastique, et c’est aussi un moyen de ne pas baisser la garde.

J’ai, comme tout le monde, des incompréhensions, des colères, des doutes aussi, mais j’essaie de garder un œil vigilant sur toute ce qui se passe, et surtout ne pas me faire d’idées. J’attends, j’entends, j’observe.

Chaque jour qui passe, je me concentre sur ce qui peut faire que ce fut une belle journée, ou tout du moins ce qui fera qu’elle n’aura pas été si mauvaise que ça. J’y arrive.



Ces coups de cœur que je les prends comme des souffles de vie.




It’s a girl !!

We will survive !




jeudi 23 avril 2020

We will survive - 23 avril 2020


38ème  jour  - Un ange passe

Retour à la maison ce jeudi.

J’ai fini ma journée d’hier un peu sur les chapeaux de roue, mon téléphone n’arrête pas de sonner. J’ai enregistré des commandes de masques, je suis allée en récupérer, en livrer et préparer d’autres demandes parmi lesquelles une association qui vient en accompagnement d’enfants en situation de handicap. Celle-ci  sera livrée semaine prochaine.

J’ai aussi collecté pas mal de tissus, je vais faire les prédécoupes pour les petites-mains de Masques à Rade. Je suis dans l’incapacité totale de coudre, même un bouton !!! mais j’ai d’autres cordes à mon arc.

Même si notre démarche est tout à fait bénévole, nous recevons des dons, en numéraire, en produits alimentaires. Tous ces dons seront reversés à des associations caritatives ou pour les plus démunis en cette période de confinement.

Sinon, nuit un peu agitée avec Miss Yeats.. . En fait je ne la vois pas de la journée, elle se promène la nuit. Le temps qu’elle s’adapte à son nouveau logement de confinée. De plus, je suis obligée de la surveiller, et même si il fait beau, je ne peux pas ouvrir la porte fenêtre, j’ai trop peur qu’elle ne s’échappe.  En tous les cas, elle s’est déjà habituée à moi, et vient chercher des câlins. Et ça, c’est du pur bonheur.



De ce fait, oh surprise ce matin, j’ai un peu plus dormi. Je n’ai pas entendu le réveil ! et le téléphone n’a même pas sonné de la matinée… j’ai soufflé

J’essaye pendant ces journées de « repos » de ne pas trop penser à cette étrange situation que nous vivons. Ce n’est pas toujours aisé, mais j’y arrive …. Un peu. 

En fait, je trouve un millier d’occupations pour que mon cerveau ne fonctionne pas trop !! ah ah

Je me suis remise à écrire un peu. Oui je sais, là présentement moi-même, j’écris. C’est un autre style d’écriture, des petits poèmes loufoques qui me détendent bien, et qui me font rire ! je ris de mes bêtises. Un jour je vous montrerais !!! Mais par pitié, ne m’envoyez pas les blouses blanches !!!!

Je me sens étonnamment toute calme ce soir… demain sera peut être un autre jour.

Un ange est entré dans ma maison.

We will survive !



We will survive - 22 avril 2020


37ème  jour  - Les remèdes

Retour au centre. 

C’est une belle journée. Il a fait même chaud. En même temps, je m’entends dire que passés 20° en Bretagne, on est en canicule. Bon un peu d’humour ne fait pas de mal.

La journée s’est écoulée tranquillement. J’ai fait la connaissance de mon binôme. J’ai adoré cette rencontre et j’ai hâte de la retrouver quand tout ça sera fini.

Fini… fini… un jour !

J’ai voulu regarder les infos en grignotant un bout ce soir, moi qui me fais fort de ne pas me laisser emberlificoter par les médias. Il fallait quand même que je regarde, non pas pour avoir de l’info que je n'ai pas eue finalement, parce que là, on est tombés en bas de chez bas.

Tout y est passé en moins de trois quart d’heure !!!! 

En fait je n’ai pas vraiment appris grand-chose. 

La situation économique je la vois, je la vis.  

Le confinement, je le vois je le vis. 

La détresse je la vois, je la vis… ah oui mais là non, on ne parle pas de la détresse, ou alors vite fait. Faut pas plomber l’atmosphère.

Et à un moment de ce fatras de non-informations, qu’entends-je ??? On cherche, on cherche activement des solutions pour nous « sauver ». 

C’est bien dans un sens, mais j’ai tendu l’oreille quand j’ai entendu que les fumeurs étaient moins touchés par ce virus… La nicotine serait le remède !!! nannnnnnn je plaisante ! enfin non je ne plaisante pas. Ils ont parlé d’expérimenter la pose de patch/nicotine sur les personnes atteintes. Quoi quoi, mais on est tombés sur la tête ! Fumer tue, plus de 70.000 personnes par an en France … beaucoup plus, mais alors beaucoup plus que cette saloperie de COVID-19 !! Cela étant dit, je sais ce n’est pas bien, j’avais prévu de m’arrêter de fumer. Je vais peut être attendre un peu !!!!

Ensuite, le vaccin … là encore on va expérimenter sur des personnes saines ! Encore faudrait-il avoir de quoi les tester. Et je ne vous parle pas du délai de fabrication du vaccin si par miracle ils trouvaient quelque chose.

Et j’ai entendu aussi, puisqu’on n’a pas vraiment de solutions, qu’il fallait faire confiance au soleil ! Paraît-il que dans les pays chauds l’épidémie est moindre ??? que Monsieur CORONA se plaît à une température inférieure à 10° !!! et là il m’est venue une idée saugrenue, mais je suis dans mon délire là : STOP ne faites plus rien, et laissez la planète se réchauffer et il va se barrer ce petit !!!! Je sais je suis folle, mais des fois j’ai envie.

J’ai bien entendu aussi une petite chose glissée discrètement dans tout cet étalage d’informations insipides : Singapour est en rechute virus. Une catastrophe, pire qu’au début. Le gouvernement envisagerait un confinement d’un mois supplémentaire, puis des conditions drastiques ensuite pour la population, comme le traçage des déplacements. Encore une idée saugrenue : on va mettre des puces sur les gens comme pour les chiens !!!

Du coup je pensais, mais cela ne vient que de mon petit cerveau fatigué de cet enfermement : le 11 mai. Et si Singapour devenait une excuse pour nous en rajouter… Waouhhh là, on risquerait l’explosion !!!

Quand je disais l’autre jour que ça ressemblait à un mauvais roman de science fiction, je n’étais pas loin.

En attendant le remède ne restent que la patience et les précautions à prendre.

L’association a de plus en plus de commandes de masques. Je crois que le bénévolat dans ce sens ressemble à de l’esclavage, choisi. J’ai une grande admiration pour toutes ces petites mains qui oeuvrent à toute vitesse …





We will survive !



mardi 21 avril 2020

We will survive - 21 avril 2020


36ème  jour  - La solitude

Avec toutes les activités que je fais, hors professionnelles, je trouve encore le moyen de trouver le temps long, de me sentir seule. Ce confinement n’est vraiment pas fait pour moi, même si je suis de nature à chercher parfois des moments pour me retrouver avec moi-même.

Il y a quelques temps, j’en parlais dans mon entourage. 

Je me suis prise à évoquer ma petite Wan qui m’a quittée il y a quelques mois, et même si cette jolie demoiselle avait un caractère très entier et très indépendant, sa présence aurait été de bon ton surtout en ce moment.

Wan

J’avais pourtant dit « plus jamais », ni chat, ni chien, ni poisson rouge. Et je me suis contentée ces derniers temps de mes cactus lol … pas très bavard les cocos !!!




La solution est arrivée. Etre famille d’accueil.

Cela faisait presque deux semaines que j’avais évoqué le sujet, que j’avais posé ma candidature. La visite du félin du voisin ces derniers jours m’a confortée dans ma décision, et ce fut une très agréable surprise aujourd’hui. On m’a sollicitée.

Je vous présente « Tarfiflette », 10 ans. Son maître est décédé, elle n’a plus personne.



J’avoue, j’ai un peu de mal avec ce nom curieux qui lui a été donné, mais je respecte. J’ai pourtant pris la décision de la surnommer « Yeats ». La consonnance est similaire, elle devrait s’y faire, et moi aussi.

Pourquoi « Yeats », c’est tout simplement le nom d’un auteur irlandais que j’admire, et dont les poésies m’ont transportée et m’ont encore plus envie de découvrir l’Irlande.

Mademoiselle Yeats donc, est une belle jeune fille, avec quelques rondeurs, et un pelage tout doux qui ne demande que des câlins. Et avec moi, elle va être servie. Il faut juste que j’attende qu’elle sorte de sa cachette, parce que depuis qu’elle est arrivée à la maison, elle se cache. Normal, elle est un peu perdue

Je suis vraiment heureuse de pouvoir avoir le privilège d’être sa nouvelle amie, quand elle voudra.

Ainsi nous ne vivrons pas le confinement, elle et moi, seules dans notre coin.

Je n’ai quasiment pas pensé ce jour à cette situation étrange que nous vivons, un rayon de soleil est entré dans ma maison.

Et comme dirait William Butler Yeats : Marche doucement, car tu marches sur mes rêves

We will survive !



Trémazan, entre histoire et légende

  Du château de Trémazan, il ne reste guère que quelques ruines que la végétation dévore tranquillement. Néanmoins, l'imagination s'...