mardi 7 avril 2020

We will survive - 7 avril 2020


22ème  jour  - Paradoxe

Journée mondiale de la santé aujourd’hui ! Si cela n’est pas un paradoxe dans le contexte actuel !!!!

J’ai mis de côté tous mes maux, d’ailleurs encore un paradoxe, aucune alarme depuis le début de cette sombre histoire. Sans doute parce qu’encore plus qu’avant je suis tournée vers les autres et que je n’ai pas le temps de penser à ma petite personne.

Pourtant je pense, je ne fais que ça. Je me souviens.

Je me souviens de tous ces moments conviviaux, avec la famille, les copines et les copains. Tous ces échanges qui paraissaient tellement naturels deviennent incroyablement loin. Je ne peux pas m’y résigner, je ne veux pas m’y résigner. J’ai au fond de moi ces souvenirs que je ressasse sans cesse, et j’ai au fond de moi cette volonté de ne pas sombrer dans la morosité, et avec l’espoir que nous nous retrouverons tous, encore plus proches, plus aimants les uns des autres.

hey les potes du Tara

Je me souviens, ceux qui me connaissent bien, de ces longues balades dans la nature où j’avais fait le choix d’être confinée avec moi-même. Tous ces lieux que j’ai foulés, et je me remercie de l’avoir fait, j’en ai respiré le moindre souffle, la moindre odeur, la moindre couleur. 

J’ai posé mes yeux partout. Le moindre caillou, la plus petite fleur, une libellule, un papillon, un ruisseau, le ciel, les nuages, le vent, la pluie, le froid, le chaud ; j’ai entendu la mer parfois en colère, le ressac sur les plages de sable tiède, ou les vagues se jetant violemment sur les rochers, je l’ai humée aussi, admirée dans ses changements de couleur : bleu, grise, verte, parfois presque noire.










Tout cela je l’ai bien ancré au fond de moi et sur moi et ce confinement m’envoie sans cesse ces souvenirs. Inconsciemment je devais avoir peur un jour de ne pas les revoir.



Je me rends bien compte aujourd’hui, confinée dans mon appartement que toutes ces jolies choses de la vie que j’ai prises sont encore bien là en moi ; je n’ai qu’une hâte, comme toi, comme vous, de les retrouver et de les encenser encore plus que je ne l’avais fait auparavant.

Et cette turbulence qui met tout sens dessous dessus, c’est juste incroyablement perturbant. La ville est silencieuse, la vie est silencieuse maintenant, mais l’on entend quand même tous ces gens qui se battent contre la maladie, tous ces gens qui essaient de préserver les autres, les élans de solidarité désordonnés mais qui fonctionnent quand même ; ça part dans tous les sens, tous les espoirs essaient de se rassembler. Ils y arrivent, doucement





Je suis fatiguée, j’ai beaucoup dormi aujourd’hui.



We will survive



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