samedi 25 avril 2020

We will survive - 25 avril 2020


40ème  jour  - Tension, fatigue et relâchement



Et voilà, on approche du but et les tensions remontent. Et j’ai bien peur que cela ne dure jusqu’au prochain discours de nos dirigeants qui doivent être en train de nous préparer un programme d’enfer. Je l’ai déjà dit, je suis inquiète.

Le COVID-19, c’est un drame… une « guerre » même. Et chacun d’entre nous a dans l’esprit d’y survivre. Ce n’est qu’humain.
Au-delà du choc que cela a créé, de cette longue période de confinement que nous vivons, dont nous ne savons toujours pas de quelle manière nous allons en sortir, au-delà du manque d’informations ou de la désinformation, il en est certains qui se sont battus et se battent encore, pour faire face.

Des professions sont restées malgré ce confinement, bravant le danger bien présent.

Des élans de solidarité se sont créés de toutes parts pour venir en aide au plus démunis, pour accompagner ceux qui restaient dans « le feu » de l’action, mais aussi pour préparer notre retour dans la « vie ».

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Je suis inquiète aussi pour les petites mains de fée qui continuent de coudre sans relâche en attendant que soient distribués les masques fournis par l’Etat, avec en tête qu’il n’y en aura jamais assez pour tout le monde.

Je m’inquiète parce qu’elles sont fatiguées. Depuis près de 6 semaines, elles ont œuvré pour réaliser et distribuer plus de 3500 masques qui ont été fournis aux Ehpad, milieux hospitaliers, associations caritatives, particuliers, petites entreprises et même la Police. Les demandes fusent, elles sont honorées autant que faire se peut.

De l’esclavage bénévole : toutes ces petites mains ont travaillé avec leurs tripes, cloîtrées dans leurs appartements pour la plupart, transformés en lieux de stockage aussi, mettant à mal leur propre vie de famille, leur santé également en raison de la fatigue et du stress accumulés. Des conditions de travail qu’on n’accepterait même pas d’un employeur : poussières, bruit incessant des machines qui tournent dès 7 heures du matin, jusque 23 heures parfois.

Nous n’avons jamais entendu l’une ou l’autre se plaindre non plus des factures d’électricité ou des frais de carburant pour effectuer les livraisons.

Je les entends dire qu'elles sortiront toutes grandies de cette aventure, qu'elles auront donné mais surtout beaucoup reçu : des rencontres, des sourires, des peluches, des mascottes, des dessins ; tout cela restera à jamais gravé dans leur mémoire et leur coeur.

Aujourd’hui, elles sont juste fatiguées. Il faut qu’elles se reposent. Il faut qu’elles prennent du temps pour elles mêmes, pour leur famille.

La tension, je la sens présente autour de moi, par ce que j’entends : « j’en ai marre », je « n’y comprend plus rien », « que va-t-on devenir ? » « combien de temps ça va durer » encore.

Je sens également du relâchement par rapport au confinement. On voit un peu plus de monde dehors (avec ou sans masque d’ailleurs), la circulation revient peu à peu. Les personnes se retrouvent, en cachette (gare aux gorilles !!!). Cela me rappelle quand j’étais plus jeune et que je sortais en douce pour aller voir un amoureux  (ha ha) , avec l’angoisse que l’on me voit, que l’on découvre ma petite escapade.

Toute cette situation est vraiment, vraiment trop étrange, avec l'impression de naviguer sur une mer sans eau par temps de brouillard !

Mais

We will survive !







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