mercredi 17 juin 2020

We will survive - 17 juin 2020

93ème jour – D 28 - Dé-confinés, désordonnés, déroutant, déprimant...

Il y a 93 jours, soit un peu plus de trois mois, la tête nous a tournés. Qu’est ce qui nous arrivait à ce moment-là ? Nous avions bien vu ce qui se passait, en Chine, en Italie et ailleurs. Nous étions loin de nous douter que nous « y passerions ». Et c’est arrivé.

Tout est allé très vite, libertés perdues, rebellions des uns, soumissions des autres, incompréhensions ; j’aime à le répéter, parce que c’est exactement ce que nous avons vécus les uns les autres.

Les rebelles se sont vus solidaires, cherchant à tout prix à nous sortir de là, sous l’œil indifférent de nos dirigeants que ça arrangeait finalement.

Chaque quinzaine nous avions droit à un petit discours, écouté, plus ou moins, et encore une fois souvent incompris. Des remerciements, il y en a eu, pour le personnel soignant surtout ; et même la population s’y est prise. Chaque soir quasiment, à la même heure, des applaudissements pour les remercier, les féliciter, en souhaitant vivement ne pas tomber dans leurs mains, ce qui aurait voulu dire....

Il y a eu les oubliés de ce grand confinement, ceux qui sont restés « sur le tas » pour que la grande machine continue un peu, au ralenti, certes, mais continue. Ce n’est pas à moi de les énumérer, il suffit d’y réfléchir un peu, et finalement, on en trouvera beaucoup.

Et il y a eu ce moment magique où l’on nous a dit : vous êtes libres... mais bien sûr il y avait des conditions... il fallait rester sages, respecter les consignes, se protéger pour protéger les autres. Les masques, les gestes barrières, la distanciation....

Et aujourd’hui que reste t’il de tout ça ?

La vie a repris son cours, comme s’il ne s’était rien passé !

Par contre, oubliés l’entraide, la solidarité, la reconnaissance. : On ne salue plus les soignants, on les retrouve à manifester dans la rue. Piqûre de rappel ?

Il ne s’est rien passé ?

Il faut croire que non. Tout est redevenu comme avant, enfin presque. On ne se regarde plus, on ne s’écoute plus. On se renferme (après avoir été confinés c’est fort), dans son petit monde, égoïstement, insensible, aveugle et sourd à tout ce qui nous entoure.

Les enfants vont retourner à l’école, pour un mois. C’est indispensable, car les parents doivent aller travailler.  Cela reste dans l’ordre des choses, nous devons devenir une nation avec une économie souveraine et prouver au monde entier que nous sommes les plus forts...

Bah finalement, tout ça, c'était une grande mascarade !!!!

I survive... enfin je crois, dé-confinée, désordonnée dans mes idées, déroutée, et quelque part déprimée un  peu parce que je croyais que les Hommes auraient changé, mais finalement rien n’a changé, sauf ma Liberté de penser.

Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.....



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