Si l’on évoque Saint Edern, ce serait à la fin du IXème siècle, époque à laquelle il quitta son pays l’Irlande pour évangéliser l’Armorique. La légende prétend que Saint Edern y aurait établi son ermitage, au bois de la Roche. Il y aurait eu d’ailleurs sa sépulture.
La paroisse de Lannedern est issue du démembrement de la paroisse primitive de Pleyben.
Aux XVI et XVIIème siècle, si ce soin de terre était peu peuplé, il n’en était pas moins florissant et riche, ce qui a valu au Conseil municipal de l’époque de tirer les cordons de la bourse pour bâtir l’actuel enclos paroissial. C’est d’ailleurs une des rares paroisses de Bretagne à avoir conservé son enclos dans sa totalité : église, calvaire, ossuaire et cimetière, tout cela dans un enclos délimité par un muret de pierre. Un décret napoléonien de 1804 demandait d’éloigner les cimetières de l’église, Lannedern l’a ignoré et les paroissiens continuent d’être enterrés dans le cimetière entourant l’église.
Si l’extérieur semble austère, comme tous les édifices religieux, on reste surpris par la magnificence des œuvres qui s’y trouvent, pour certaines datées du XV voire XVIème siècle.
L'OSSUAIRE
L’ossuaire, ou chapelle Sainte-Anne, date de 1660. Il est doté d’une façade remarquable, munie de quatre baies en plein cintre et d’une porte médiane surmontée d’un fronton en demi-cercle, et accostée à deux bénitiers. Au dessus des fenêtres sont des têtes d’anges, niais, au toupet pointu, dont le crâne a fondu dans les joues, et qui voltigent entre des têtes de morts.
Sur le calvaire, à hauteur du fût, Saint Edern est représenté chevauchant un cert. La croix est montée sur 3 marches et un dé ocotogonal. Le croisillon mouluré, d’où surgissent la croix du Sauveur porte en outre un Ecce-Homo et les statues de Notre Dame, Saint Jean, Saint Pierre et la Madeleine.
Le Tombeau de Saint Edern
L'oeil est attiré en sortant par la beauté de la porte, certes quelque peu abîmée, mais néanmoins témoin d'artisans passionnés
J'ai été interpellée, parmi toutes ces oeuvres, par cette inscription au sol, datée de 17?8, peu ouvragée, mais faite sans aucun doute par un fidèle attentionné
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