dimanche 23 août 2020

Le Rocher de l'Impératrice

 

A quelques encablures de Brest, dans la forêt de Kererault à Plougastel-Daoulas, ce promontoire rocheux domine la vallée de l’Elorn. Les amateurs d’escalade, les photographies s’y pressent pour s’engloutir de sensations fortes et magiques.

Magique, c’était pour moi le mot encore cette fois-ci. Un ressenti énorme quand je grimpe les sentiers pour accéder au sommet. 








La forêt dominante semble le protéger. 


Chaque rocher, chaque pierre dégage une grande énergie, et une fois au sommet, pas trop envie d’en redescendre.






Savoir qu’il y a quelques 15.000 ans, la vie y était très présente est très subjectif. A cette époque le « monticule » devait surmonter une vaste steppe parsemée de nombreux cours d’eau, avec très peu d’arbres. La rade n’existait pas !! le niveau de la mer était à ce moment là plus bas de près de 100 mètres de moins, et la côte devait se situer à plus de 100 kms soit au niveau de l’île Molène.

Ce promontoire était le lieu idéal pour les chasseurs-cueilleurs de l’époque Azilienne/magdalénienne. Les nombreuses découvertes faites depuis près de 30 ans ont largement confirmé cet état de fait. Des outils, des pointes de flèches, mais encore plus impressionnant des plaques de schistes gravées, pour certaines comportant des motifs géométriques (traits, triangles), mais aussi des représentations figuratives (animaux), attestant par la – même de la transformation de la société paléolithique vers le culturel.

© 2017 N. Naudinot et al./PLOS One/ cliché N. Naudinot, croquis C. Bourdier

Sachant cela, la chasseuse que je suis, a fait l’ascension les yeux rivés au sol, des fois qu’une petite taille de silex se soit échappée du fond de la terre, les yeux rivés sur les rochers dans l’hypothétique espoir de voir un signe de nos ancêtres. Peine perdue,  mais n’en déplaise à mes détracteurs, j’ai bien senti leur présence. J’ai senti cette force qui émane de la nature, qui fait ce que nous sommes, guidés par Elle seule ; en fait je m’y sentais juste bien.



Au sommet, la vue est vertigineuse. J’ai un instant, voulu être un aigle pour pouvoir survoler le site encore mieux. Bon, je ne suis pas Icare, et n’ai pas vraiment le souhait de me brûler les ailes au soleil !!!










Une énorme sensation de vertige (que je n’ai habituellement pas), m’a conseillée de redescendre tranquillement même si j’y étais bien restée, accrochée comme cette bruyère


Je sais juste une chose... je n’ai pas encore tout vu, tout ressenti. J’y retournerais


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