samedi 28 novembre 2020

Nous y voilà

 

RE J31 



Dé-confinés, pas dé-confinés... tout va bien, tout ne va pas bien. Finalement, on prend les mêmes et on recommence. On n’y comprend rien... on a le droit... mais finalement pas tant que cela.. juste un peu..

Mais ce juste un peu finalement va suffir à beaucoup..  et ne pas être suffisant pour d’autres. Serions-nous d’éternels insatisfaits ?

Je n’ai pas écouté le discours de nos dirigeants ce mardi passé, en fait les médias s’étaient faits les choux gras et avaient quasiment dévoilé la quasi-totalité du « secret » !!! ça me fait toujours sourire !! du coup, je me suis contentée d’écouter le lendemain les commentaires de mon entourage personnel et professionnel... les contents, les pas contents, les résignés, les râleurs (je crois que je fais partie de tout ce petit monde !!!)

Bon, un petit point positif... je vais retourner dans les bois.. et ça finalement c’est à mes yeux beaucoup plus importants que de me ruer dans les magasins pour les préparatifs des fêtes de fin d’année.

Ah oui, Noël.  D’un seul coup d’un seul, les rues, les vitrines se sont illuminées, de partout. 




Est-ce que la magie sera là comme les autres années ?

Qu’à cela ne tienne, il ne tient qu’à nous de la remettre au goût du jour, ne serait que quelques jours, en dépit des restrictions absurdes (j’ai bien dit absurdes) qu’on nous impose.

Ce matin, le grand jour. Je n’ai pour ainsi dire pas dormi de la nuit, une journée que dis-je une semaine difficile au travail sans doute qui m’a quelque peu perturbée, mais aussi l’excitation de pouvoir « sortir »... du coup, très tôt ce matin, j’étais déjà équipée, prête à filer parmi mes amis de la forêt.

Il faisait nuit quand je suis partie, j’ai fait un arrêt chez le buraliste (oui je sais ce n’est pas bien), et mon engouement a été freiné quand j’ai rencontré JP, jeune  homme sans domicile, assis sur le trottoir, avec ses chiens, avec le sourire. Son « bonjour » a résonné dans ma tête. J’avais froid.. lui non. Nous avons échangé longuement. Il m’a raconté pourquoi il était là, pourquoi il ne cherchait pas finalement à ne pas être ailleurs. Je me suis inquiétée de savoir où il dormait, comment il mangeait, comment il se lavait. Il m’a livré ses réponses, sans tristesse, sans amertume, c’est comme ça.

Je me suis inquiétée de sa santé, il ne se soigne pas. Il m’a juste répondu, mes chiens sont mes médicaments.  



Je lui ai demandé s’il avait besoin de quelque chose en particulier, il m’a dit non, j'ai ce qu'il faut (?)

Je ne voulais pas partir, le laisser là, sur le trottoir, au froid et à l’humidité. Je suis restée longtemps.

Nous avons fait quelques photos, il me disait en riant « je suis affreux, je fais peur ». (Jp m'a autorisée à publier les photos)

Il m’a souhaité une bonne balade dans les bois, m’a conseillée de profiter de ce qui me fait du bien.

Je lui ai promis de retourner le voir.

Je suis remontée en voiture... j’ai pleuré... je suis rentrée chez moi.



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