jeudi 19 novembre 2020

RE J21 - rendez moi la forêt

 


J’étouffe... j’ai besoin de cette nature que j’aime tant, qui me tient, me soutient.

Ce confinement, ce « 1 km » me prive de ces liens avec les arbres, la forêt, la lumière. Vivre en centre ville c’est limiter l’accès à des espaces verts, parce qu’il n’y en a pas forcément à deux pas de chez moi.

Dans la charte de l’environnement, l’article 1er stipule que « l’accès à la nature peut être considéré comme une liberté fondamentale » ; c’est une composante du droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. 

Cet article a valeur constitutionnelle... donc.... vous voyez où je veux en venir... on nous prive de notre liberté.

L’accès à la nature ne se pose pas seulement la question de la liberté et des droits. ; et ce kilomètre, cette heure, nous en privent.

On nous en prive, nous adultes, mais on en prive aussi nos enfants. 

La Convention des droits de l’enfant de 1989 stipule que « le fait de privés les enfants d’accès à des espaces verts ou naturels constitue une violation de leurs droits ». On prive nos enfants de leur liberté.

J’entends autour de moi, des amis, des collègues, des relations dire que « moi j’ai de la chance », ou « je m’en fiche du confinement, je vis à la campagne ». Du coup, encore une fois, ce kilomètre, cette heure évoquent une rupture du principe d’égalité pour beaucoup d’entre nous qui ne peuvent accéder à des parcs ou à des jardins dans ce périmètre.

Finalement, nous sommes d’accord, le risque de contamination est nul dans les bois et forêts, dans la mesure où son accès est raisonné. Loin de moi l’idée de casser les mesures sanitaires, je réclame juste haut et fort l’accès à la nature.. pour les autres, pour moi. Parce que Dame Nature a des effets bénéfiques sur notre santé, sur notre système immunitaire, sur notre équilibre psychique.

Rendez-moi les arbres, les ruisseaux, la mer.... J’en ai besoin... je dis « je », mais je parle aussi au nom de celles et ceux qui comme moi vivent difficilement cet éloignement d’un environnement sain.


Au confinement dernier, j’ai regardé de loin, mais vraiment de loin, la nature s’éveiller. Moi qui suit toujours admirative, que dis-je transcendée par le bourgeonnement des arbres, par les espèces florales qui s’ouvrent, changeantes chaque jour, chaque semaine. Je n’ai rien vu. Ou alors vraiment de loin.

Je n’ai pas eu le temps, pendant le dé-confinement de pouvoir apprécier pleinement cette renaissance.

Le nouveau confinement fait que je ne verrais pas la nature s’endormir pour l’hiver, et pourtant, c’est aussi une période magique et j’aime accompagner les arbres, les plantes dans leur douce agonie automnale.

Rendez nous, rendez-moi la nature, rendez nous rendez-moi les arbres...

 


Le conseil d’Etat vient d’être saisi d’un référé liberté lié à la Nature... je veux croire qu’ils sauront prendre la bonne décision.




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