samedi 21 mars 2020

We will survive ! 17 mars 2020




J’ai survécu à la première journée de non-confinage. Lol
J’aurais pu faire comme tout le monde, et dire « ouais, je suis trop fragile », ou me mettre en congés aussi… Eh bien non, j’ai fait le choix… un choix délibéré.
Si, comme la plupart d’entre nous, j’étais sceptique par rapport à ce que j’appelais aussi une petite « grippette »,  je me suis vite rendue compte que non.  Le virus est bien réel.
Comme la plupart d’entre nous, je ne voulais pas accepter les premières mesures mises en place. Ma colère ou mon inconscience me faisait penser « c’est un coup du gouvernement », ou « on nous prive de liberté d’expression »…  Il est vrai que depuis quelques mois, nous en avons subi, je ne reviendrais pas dessus.
J’ai pleuré quand on m’a annoncé que je ne partirais pas en vacances, vacances que j’attendais ;  j’ai versé ma larme quand on a fermé mon pub préféré aussi, là c’est égoïste quand même.
Sans doute par manque d’informations ou par trop d’informations, la panique s’est emparée de nombre d’entre nous. Les magasins de sont vidés,  et se vident encore. Incompréhension et colère sont venues se greffer à tout cela.
Alors oui, je me pose beaucoup de questions, mais est-ce que pour autant le « principe de précaution » n’est pas largement adapté aujourd’hui ?
J’ai donc fait le choix, comme je le disais, complètement délibéré, de ne pas me mettre en retrait, et de continuer ce que j’ai toujours eu au fond de moi « être là pour les autres ». Je me suis donc mise à disposition pendant pour l’instant 1 mois, afin que mes collègues souffrants ou en difficultés réelles puissent se libérer et être auprès des leurs,  plus sereins.
Je ne suis pas une « soignante » (au passage merci au monde médical et para-médical), ou peut être que si, un peu quelque part, puisque j’essaie d’être là, réconforter, soigner les âmes quand je peux trouver les mots, aider à trouver les solutions pour que tout se passe dans la plus grande quiétude.
Il y a des mesures gouvernementales prises, certes, mais qu’en est-il des plus démunis, celles et ceux qui n’ont pas de toit, qui n’ont pas d’argent pour pouvoir acheter des pâtes qu’ils ne trouveront plus en magasin d’ailleurs… pour survivre…  Qu’en est-t’il de celles et ceux dont la détresse psychologique est si grande qu’ils ne savent pas vers qui se tourner pour en parler ? Qu’en est-t’il de ces familles, vivement chichement, qui se retrouvent au chômage partiel, voire sans emploi parce que leur employeur a mis tout simplement fin à leur contrat au moment où ? 
Tout cela me tourne la tête.  Il faut garder l’esprit clair.
Toute cette première journée, j’ai survécu au flot de questions qui m’ont été posées, j’ai fait de mon mieux pour orienter, réconforter… et je continuerais.
Je pense à mes collègues absents par obligation sanitaire ou familiale, et qui se retrouve enfermés chez eux pour faire un travail qui n’est pas autrement juste qu’en face à face. Je remercie les collègues présents, qui malgré leurs angoisses qui sont aussi les miennes, sont là, et en toute abnégation, cherchent des solutions aux problèmes immédiats.
Ah oui, n’oublions pas… la solidarité…. quand elle est possible bien évidemment. Et à défaut de pouvoir se voir, un petit coup de fil à un parent, un ami, ça n’apporte pas de microbes, et cela fait du bien à tout le monde.
Prenez bien soin de vous, portez vous bien

We will survive ….

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