J’ai survécu à la première journée de non-confinage. Lol
J’aurais pu faire comme tout le monde, et dire « ouais,
je suis trop fragile », ou me mettre en congés aussi… Eh bien non, j’ai
fait le choix… un choix délibéré.
Si, comme la plupart d’entre nous, j’étais sceptique par
rapport à ce que j’appelais aussi une petite « grippette », je me suis vite rendue compte que non. Le virus est bien réel.
Comme la plupart d’entre nous, je ne voulais pas accepter
les premières mesures mises en place. Ma colère ou mon inconscience me faisait
penser « c’est un coup du gouvernement », ou « on nous prive de
liberté d’expression »… Il est vrai
que depuis quelques mois, nous en avons subi, je ne reviendrais pas dessus.
J’ai pleuré quand on m’a annoncé que je ne partirais pas en
vacances, vacances que j’attendais ; j’ai versé ma larme quand on a fermé mon pub
préféré aussi, là c’est égoïste quand même.
Sans doute par manque d’informations ou par trop
d’informations, la panique s’est emparée de nombre d’entre nous. Les magasins
de sont vidés, et se vident encore.
Incompréhension et colère sont venues se greffer à tout cela.
Alors oui, je me pose beaucoup de questions, mais est-ce que
pour autant le « principe de précaution » n’est pas largement adapté aujourd’hui ?
J’ai donc fait le choix, comme je le disais, complètement
délibéré, de ne pas me mettre en retrait, et de continuer ce que j’ai toujours
eu au fond de moi « être là pour les autres ». Je me suis donc mise à
disposition pendant pour l’instant 1 mois, afin que mes collègues souffrants ou
en difficultés réelles puissent se libérer et être auprès des leurs, plus sereins.
Je ne suis pas une « soignante » (au passage merci
au monde médical et para-médical), ou peut être que si, un peu quelque part,
puisque j’essaie d’être là, réconforter, soigner les âmes quand je peux trouver
les mots, aider à trouver les solutions pour que tout se passe dans la plus
grande quiétude.
Il y a des mesures gouvernementales prises, certes, mais
qu’en est-il des plus démunis, celles et ceux qui n’ont pas de toit, qui n’ont
pas d’argent pour pouvoir acheter des pâtes qu’ils ne trouveront plus en
magasin d’ailleurs… pour survivre… Qu’en
est-t’il de celles et ceux dont la détresse psychologique est si grande qu’ils
ne savent pas vers qui se tourner pour en parler ? Qu’en est-t’il de ces
familles, vivement chichement, qui se retrouvent au chômage partiel, voire sans
emploi parce que leur employeur a mis tout simplement fin à leur contrat au
moment où ?
Tout cela me tourne la tête. Il faut garder l’esprit clair.
Toute cette première journée, j’ai survécu au flot de
questions qui m’ont été posées, j’ai fait de mon mieux pour orienter,
réconforter… et je continuerais.
Je pense à mes collègues absents par obligation sanitaire ou
familiale, et qui se retrouve enfermés chez eux pour faire un travail qui n’est
pas autrement juste qu’en face à face. Je remercie les collègues présents, qui
malgré leurs angoisses qui sont aussi les miennes, sont là, et en toute
abnégation, cherchent des solutions aux problèmes immédiats.
Ah oui, n’oublions pas… la solidarité…. quand elle est
possible bien évidemment. Et à défaut de pouvoir se voir, un petit coup de fil
à un parent, un ami, ça n’apporte pas de microbes, et cela fait du bien à tout
le monde.
Prenez bien soin de vous, portez vous bien
We will survive ….
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