vendredi 8 mai 2020

We will survive - 8 mai 2020

53ème  jour  - En morceaux

Peu importe le chemin, la volonté d’arriver suffit à tout.

C’est comme cela que l’équipe de Masques à rade avance...

Aujourd’hui c’était bonne humeur pour tout le monde. Le soleil nous a donné aussi un coup d’adrénaline.

Au taquet dès 7 heures pour certaines (hein Mary), je suis arrivée plus tard, les yeux un peu cernés par une nuit sans doute trop courte, avec un peu de tristesse, car je n’ai eu aucune instruction concernant ma reprise le 11 mai. Même si j’ai fait une pause (entre-coupées de journées de travail) ces deux dernières semaines. Je suis déçue. Pas de nouvelles de personne. Je n’ai jamais cessé d’être là depuis le début du confinement.  Je ne cherche aucune reconnaissance, car ce que j’ai fait, je l’ai fait avec mon cœur.

Enfin bon, je ne suis pas la seule dans ce cas là. Et comme je le disais précédemment, la reprise va être plus que compliquée.

C’est comme ça. Encore une fois il va falloir s’adapter.

J’ai consacré, avec mes « compères » ma journée, comme les précédentes, à faire avancer la production de masques tissus, toujours dans l’esprit de venir en aide à celles et ceux qui vont reprendre le travail et qui se retrouve « sans rien ». C’est juste inconcevable pour nous.

C’est inconcevable que les aide-ménagères, les assistantes maternelles, certains corps de métier soignants, les routiers, des agents de sécurité, des personnes isolées se retrouvent sans rien. Inconcevable.

Nous avons eu une journée active, ponctuée de moments de rire, de folie aussi... de douceurs.

Nous avons eu un gros coup de cœur fait juste pour nous par une fillette.


Un gros coup de gourmandise avec des fraises pour le petit déjeuner, un gâteau hyper délicieux... Bah oui, il faut bien qu’on prenne des forces.....



Et puis un cadeau d’un bénévole de l’association, un réfrigérateur... pour mettre toutes nos gourmandises à l’abri...  et peut-être le champagne, pour quand tout cela sera fini....  on ne sait pas quand. Mais finalement au fond de nous même, nous n’avons pas envie que cela se finisse trop tôt. Nous sommes tellement bien tous ensembles.


« Travail » dans la bonne humeur, en musique toujours, mais rendement à fond... je vous le disais Monsieur Taylor, vous n’avez pas tout tout compris !!!!!!!






Une pause déjeuner pas très diététique, mais tellement goûteuse,  mais finalement avec toute l’énergie dépensée par toute l’équipe .... ce n’est pas si grave.


Ce soir, j’ai le cœur un peu en morceaux, comme tout le tissu découpé toute la journée. Je sais que nous ne sortirons pas indemnes  positivement de cette aventure

J’ai envie de dire merci à Mary, Rozenn et ses filles, Soize, Marion et ses filles, Laetitia et Mia, Cindy (ma fille) pour le prêt de sa machine à coudre, William, Fanch, et toutes celles et tous ceux qui nous soutiennent, nous apportent leur aide aussi, dont  j’ai oublié le nom et qui voudront bien me le pardonner.

Un petit clin d’œil à Mia que nous avons déguisée....  un bout de tissu, un petit coup de machine, et la voilà parée pour le bal !!!!



J’ai la foi aujourd’hui, la foi en une nature humaine que je croyais envolée ou noyée dans les méandres d’une société trop compliquée pour l’amour de son prochain.

J’ai la foi, et je sais que .....

 

We will survive



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

vous pouvez commenter ici :

Trémazan, entre histoire et légende

  Du château de Trémazan, il ne reste guère que quelques ruines que la végétation dévore tranquillement. Néanmoins, l'imagination s'...